‘Je travaille au sein d’une entreprise de travaux de l’agglomération lyonnaise et, depuis 5 ans, je suis responsable de l'exploitation d'une Installation Classée pour l'Environnement soumise à autorisation qui regroupe des déchets dangereux issus des collectivités ou des industriels. J'encadre une équipe de 12 personnes constituée de commerciaux, de techniciens chimistes, de chefs de projets, d'opérateurs. L'activité d’origine consiste à regrouper les produits par catégorie d'appartenance chimique et par filières, l'objectif étant de trouver la meilleure filière de traitement d’un point de vue technico-économique du moment en privilégiant la valorisation, quand c'est possible. Concrètement, l’équipe travaille sur des opérations de prospection et de développement commercial auprès des industriels, répond aux appels d'offre des collectivités, assure l'identification, le tri et le reconditionnement des déchets dans le respect des conditions de sécurité et en réponse aux obligations de réglementation ADR sur le transport des matières dangereuses.
Quand j’ai repris la responsabilité du secteur d’activité ‘Déchets dangereux’, il y a 5 ans, je me suis retrouvé face à un double défi : défi technique, car je n’étais ni un spécialiste du déchet dangereux, ni un chimiste de formation. Défi organisationnel également car l’objectif était de redresser ce secteur qui était déficitaire. C’était vraiment passionnant. Heureusement, j’avais déjà 4 ans d’expériences dans la même entreprise à un poste de chef de projets en dépollution des sols, ce qui m’a permis d’intégrer au sein de ce secteur traditionnellement ‘logistique’ des compétences de dépollution et une activité de gestion de projets de mise en sécurité de sites industriels, activité qui prend une place de plus en plus importante. Nous réalisons aujourd’hui un accompagnement intégral à la fois opérationnel et réglementaire.
Et ça marche même si le contexte n’est pas facile. Depuis 10 ans, le marché des déchets dangereux a évolué d'un point de vue tarifaire, c'est un marché qui est devenu très concurrentiel. L’entreprise dans laquelle je travaille a, elle aussi, connu une forte évolution et a beaucoup grandi, ce qui est motivant même si on peut regretter à terme la perte de réactivité de la petite PME de départ. Ce que j'apprécie énormément dans mon métier et dans cette structure, c'est que j'ai une autonomie totale, une très grande liberté et la confiance de ma hiérarchie. Cela n'a pas de prix !
Ce que je retiens ? C’est ce que j’ai appris et développé grâce la promotion interne : des compétences techniques, évidemment, mais surtout organisationnelles, l’apprentissage sur la gestion des organisations. C’est un vrai plus en termes de double compétence, même si c’est loin d’être simple au quotidien…'
Le conseil du professionnel : Essayer de se projeter en fonction de sa personnalité et du mode de fonctionnement dans lequel on se sent à l'aise. Est-ce que l'on est communiquant ? Indépendant ? Autonome ? Est-ce qu'on aime le terrain ? En somme, il faut bien se connaitre !